Wilhelm Lehmbruck
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Sculpteur, peintre et dessinateur allemand (Meiderich, près de Duisburg, 1881 – Berlin 1919).
Il reçut les premiers éléments de sa formation à l'École des arts et métiers de Düsseldorf avant d'entrer à l'Académie de cette même ville. En 1905, il se rendit en Italie. Deux ans plus tard, il exposa pour la première fois au Salon de la Société des beaux-arts de Paris, où il vivra de 1910 à 1914, fréquentant Rodin, Maillol, Matisse, Archipenko, Brancusi. En juin 1914, il exposa à Paris, gal. Levesque, 57 de ses eaux-fortes. Avec la guerre, il s'établit à Berlin, où il se suicida en 1919. Lehmbruck est essentiellement connu comme sculpteur, son œuvre graphique constituant en quelque sorte l'appoint de l'œuvre plastique. Il a laissé quelque 600 dessins, 183 eaux-fortes (exécutées, à partir de 1910, surtout sur zinc) et 17 lithographies. Le thème essentiel est le nu, féminin et masculin, plus rarement le portrait ou la scène religieuse (Crucifixion, Pietà). Son style procède encore du classicisme monumental et symbolique en faveur en Allemagne à la fin du siècle (von Marées). Dans ses gravures, la recherche du pur rythme linéaire restituant d'amples volumes est proche, parfois, des stylisations de Brancusi ou de Modigliani (Jeune Fille assise), mais les dernières feuilles offrent seulement des notations très elliptiques. On y trouve la même problématique qu'en sculpture, orientée sur l'atmosphère psychologique et l'expression symbolique caractéristiques des débuts de l'expressionnisme (thèmes de l'étreinte, de l'amour et de la mort). Il est représenté dans les cabinets d'Estampes de Berlin, Brême, Duisburg (Wilhelm Lehmbruck Museum), Hambourg, Karlsruhe, Munich, Nuremberg, Francfort (Städel. Inst.), Stuttgart.