Georges Valmier

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Angoulême 1885  – Paris 1937).

Élève de Luc Olivier Merson à l'École des beaux-arts de Paris, de 1905 à 1909, il se rallie au Cubisme dès 1911 et expose aux Indépendants. Après 1920, soutenu activement par Léonce Rosenberg, pour qui il va dessiner la couverture de la revue qu'il édite, le Bulletin de l'effort moderne, il participe aux manifestations d'avant-garde à New York, Vienne, Varsovie. Son œuvre évolue vers une abstraction souvent décorative dans laquelle se remarque l'influence des formes de Fernand Léger. En 1932, il adhère logiquement à l'association Abstraction-Création. Son œuvre comprend des décors de théâtre (Isabelle et Pantalon, de Max Jacob, 1922 ; M. Le Trouhadec saisi par la débauche, de Jules Romains, 1923 ; pour les Ballets russes, 1926), des peintures murales (pavillon de la S.N.C.F. à l'Exposition de 1937), des tableaux de chevalet et des gouaches. Une évolution régulière le conduit après 1918 du Cubisme (portraits et natures mortes) à des projections géométriques de volumes, plus colorées vers 1925 et, après 1930, traitées avec des lignes courbes et des valeurs subtilement dégradées. Épris de musique, Valmier compose des toiles à titres musicaux : Fugue, Scherzo, Improvisation (1919-1923, New York, Guggenheim Museum). La finesse de la facture, tombant parfois dans la joliesse, est remarquable dans les gouaches qu'il exécute à partir de 1920 pour tous ses tableaux. Il est notamment représenté au M. N. A. M. de Paris.