Tarsila Do Amaral
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre brésilien (Capivari, São Paulo, 1886 – id. 1973).
Tarsila ne fait ses débuts qu'à l'âge de trente ans : après un enseignement académique à São Paulo, elle fréquentera l'académie Julian à Paris (1920-1922). En 1922, à São Paulo, elle se joint aux Modernistes regroupés autour d'Anita Malfati avant de retourner à Paris pour suivre les cours de Gleizes et de Lhote. Elle y fréquente Léger et surtout Blaise Cendrars qui préfacera son exposition de 1926 à la galerie Percier (Paris). En 1923, elle signe la Négresse (São Paulo, M. A. C. de l'université), une œuvre à mi-chemin entre l'esthétique abstraite et la figuration primitiviste qui annonce les deux mouvements fondés par son compagnon Oswald de Andrade, Pau Brasil (1924) et l'Anthropophagie (1928) auxquels sa peinture va largement contribuer. Aux œuvres Pau-Brasil dominées par la ville et l'homme, une lumière diurne et un style issu du purisme (Chemins de fer nationaux, 1924, São Paulo, M. A. C. de l'université) succèdent celles de l'Anthropophagie dominées par la jungle et d'étranges figures, une lumière nocturne et un style tout en courbes (Abopuru, 1928). Son œuvre prend un tournant plus social après 1933 (Ouvriers, 1933, São Paulo, palais Boa Vista). Tarsila participe à la Biennale de São Paulo en 1951 et 1963, à celle de Venise en 1964 et son œuvre a fait l'objet d'une rétrospective au M. A. M. de São Paulo en 1969. La France ne conserve d'elle qu'une seule toile (A cuca, 1924, musée de Grenoble).