Stuart Davis
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre américain (Philadelphie 1894 – New York 1964).
Il quitta l'école à seize ans pour travailler, sous la direction de Robert Henri, à New York (1910-1913), assimilant ainsi l'apport du groupe des Huit au début de sa carrière. L'Armory Show, dans lequel il exposa 5 aquarelles alors qu'il n'avait que dix-neuf ans, joua un rôle considérable sur son développement futur en le mettant en contact avec l'avant-garde française et, plus particulièrement, avec Marcel Duchamp et Francis Picabia. Il fait sa première exposition personnelle en 1917 à New York, Sheridan Square Gal. En 1921, Davis réalisa un tableau intitulé Lucky Strike (New York, M. O. M. A.), dont la composition prend pour point de départ un paquet de cigarettes et qui, située dans la logique du Cubisme et de ses papiers collés, anticipe néanmoins sur les futures préoccupations du pop art. De 1920 à 1930 env., marqué par l'art de Braque et de Picasso, Davis cherche à intégrer dans ses compositions un coloris vif et des thèmes empruntés à la vie quotidienne (série des Fouets à œufs, [Egg Beaters], 1927-28). Il se rendit en 1928 à Paris, où il subit l'influence de Raoul Dufy et de Fernand Léger (Place Pasdeloup, 1928, New York, Whitney Museum of American Art) et, à son retour à New York, en 1930, il était en possession d'un métier personnel dans lequel sujets, événements, paysages, signes et symboles abstraits sont intimement liés et exaltés par une gamme chromatique intense. Après 1945, ses compositions aux formes stylisées, aux couleurs vives, qui traitent de thèmes américains, s'imposent par leur puissance décorative (Visa, 1951, New York, M. O. M. A.).
Davis est avec O'Keeffe le meilleur représentant de l'art moderne aux États-Unis avant l'école de New York. Il est représenté à New York (M. O. M. A., Guggenheim Museum et Whitney Museum) et dans de nombreux musées américains. Il a bénéficié d'une rétrospective (New York, San Francisco, Boston) en 1992.