Rimini

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Durant le xive s., on peut parler d'une " école de Rimini ". Celle-ci joue un rôle déterminant dans le développement d'autres centres picturaux, comme ceux de Bologne et des Marches. Dès 1282, les documents mentionnent ce " Johannes Pictor " qui signe et date en 1309 un Crucifix, proche de celui de Giotto conservé à Rimini. La personnalité de Giovanni joue un rôle décisif dans l'orientation de l'école. Avec le Maître de l'Arengo, auteur de la fresque du Jugement dernier (Palazzo dell'Arengo), la culture riminaise fait preuve, dans la deuxième décennie du siècle, d'une maturité profonde et d'une ouverture prestigieuse. Le talent dramatique et passionné de Pietro da Rimini vient agiter et rénover radicalement cette orientation avec son Crucifix. Pietro introduit un " pathos " sentimental. Le Maître du Chœur de San Agostino commence son entreprise originale v. 1330. La vaste décoration du chœur de S. Agostino présente une accentuation du tempérament narratif de l'école. Les maîtres qui, entre la troisième et la quatrième décennie, animent le foyer et élargissent son intérêt sont nombreux et doués, mais finiront par frôler le stylisme chargé. Le Maître de la Vie de saint Jean-Baptiste, Giovanni Baronzio et le Maître de Verruchio se séparent nettement de la souche locale primitive dans leurs recherches exacerbées. La diffusion de l'art de Pietro est assurée au même moment par Francesco da Rimini entre autres.