René Guiette

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre belge (Anvers 1893  – id.  1976).

Après des études universitaires, il se consacre à la peinture à partir de 1919 et s'exprime d'abord dans une manière synthétique, proche de l'Expressionnisme flamand, où le dessin limite des surfaces sans profondeur (la Carriole, 1928, coll. part.). Après une brève influence picassienne (1944), sollicité par les recherches de Dubuffet et de l'Art brut, Guiette se constitue un style personnel, dont le graphisme est mis en valeur sur des fonds d'une matière dense et de tonalités généralement unies ou accordées à une dominante (Collioure gris, 1947, musée d'Anvers). Il réalise des frottages sur des parois rocheuses (1952), puis, v. 1955, s'initie au zen, dont on perçoit le rôle dans ses peintures et ses dessins à l'encre de Chine (Petites Écritures, encre de Chine et pinceau sur papier, Bruxelles, M. R. B. A.). En 1958, ses moyens se limitent. Guiette peint alors ce qu'il appelle des " vides ", matérialisation par la couleur et la touche de l'immatériel. Dans ses œuvres ultérieures, il introduit des signes hiéroglyphiques et travaille ses fonds monochromes de façon à recréer la vibration de la lumière. Il participera à de nombreuses expositions de groupe, notamment celles organisées par la Fondation Carnegie de Pittsburgh. Guiette est représenté au M. N. A. M. de Paris, au M. A. M. de São Paulo, aux musées de Bruxelles, Anvers, Amsterdam, La Haye. Le musée de Brou (Bourg-en-Bresse) lui a consacré une exposition en 1996.