Peter von Hess
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre allemand (Düsseldorf 1792 – Munich 1871).
Parmi les peintres de batailles et de genre de Munich, Hess exerça l'influence la plus forte entre 1820 et 1830. Sa peinture se distingue de celle de Kobell et d'Adam, dont il s'est d'abord inspiré, par l'abondance de motifs narratifs empruntés aux Néerlandais du xviie s. et aux primitifs allemands. Figures et objets, exactement observés, sont situés dans un paysage clair et transparent. Tous les éléments, conçus avec la même netteté, prennent logiquement place les uns à côté des autres. En 1806, il fait un bref passage à l'Académie de Munich auprès de Kobell. Entre 1813 et 1815, il prit part aux campagnes contre Napoléon pour étudier les scènes de la vie militaire ; il prit ses distances vis-à-vis de Kobell, dont le souvenir est encore présent dans Arcis-sur-Aube (1817, Munich, Residenz), et il acquit, grâce aux scènes de batailles de la fin des années 20 (Combat de Wörgl-en-Tyrol, 1833, id.), une célébrité qui lui valut des commandes du roi de Bavière et du tsar (Accueil d'Otton Ier à Nauplie, 1839, Munich, Neue Pin.) ainsi que de la série des 12 batailles de la campagne de Russie de 1812 (Ermitage). Son goût pour la peinture de genre italianisante, déjà manifesté avant son voyage de 1818 en Italie, s'affirma au même moment. L'Auberge italienne (1810, Munich, Neue Pin.), inspirée des Néerlandais italianisants, annonce des tableaux plus tardifs (Famille de paysans à Tivoli, 1820, id.) à partir d'études de la vie populaire italienne.
Sous l'influence de Wagenbauer et par son penchant pour le pittoresque populaire, Peter von Hess fut amené à peindre des scènes de campagne bavaroise, dont la célèbre Fête de saint Leonhard au Schliersee (1825, musées de Berlin).