Paul Van Hoeydonck

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre et sculpteur belge (Anvers 1925).

Diplômé d'histoire de l'art à l'Institut supérieur d'Anvers, autodidacte dans le domaine de la création artistique, il s'oriente, sous l'influence de Morandi, vers la réalisation de natures mortes ; ses œuvres évoluent ensuite vers l'Abstraction géométrique. Il emploie alors le Plexiglas et crée des reliefs sur fond blanc. Sa première exposition se tient à Anvers en 1952. Fasciné par l'avenir du monde technique et industriel, il aborde à la fin des années 50 le domaine de la science-fiction, souhaitant préfigurer une humanité future dans une série intitulée " Cité du Futur ", projection de l'homme dans l'espace sidéral. À cette fin, il assemble et accumule des objets et des matériaux de la vie quotidienne, mettant en scène la mutation du rêve en cauchemar technologique. Dans les années 60 apparaît un nouveau cycle avec les séries intitulées " Torses ", " Mutants " puis " Astronautes ", expressions d'une mutation formelle où les qualités plastiques, formes et couleurs jouent le rôle essentiel. Van Hoeydonck construit ses visions du futur à partir de matériaux du présent : la vie triomphe dans l'assemblage de pièces de machines, mannequins et poupées, dont le sens est renouvelé. En 1958, ses " Homo cyberneticus " montrent des robots aux membres délicats, véritables revenants du futur. Van Hoeydonck s'intéresse également aux phases réelles de l'exploration lunaire : en août 1971, il entre en contact avec les astronautes américains lors de l'expédition Apollo 15. Une figurine créée par ses soins (Fallen Astronaut) est déposée sur le sol lunaire en hommage aux astronautes morts en mission. Il participera à d'innombrables expositions de groupe : en 1967 à la Kunsthalle de Berne, au musée des Arts décoratifs de Paris, en 1969 au musée d'Art contemporain de Chicago, etc. Ses œuvres sont présentes au M. O. M. A. de New York, au musée d'Art moderne de Bruxelles.