Nicolò di Liberatore
dit également l'Alunno
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre italien (Foligno v. 1430 – id. 1502).
Mentionné pour la première fois en 1452, il est actif à Foligno, en Ombrie, et dans les Marches, où il peint dès 1466 un premier polyptyque avec un Couronnement de la Vierge et des saints (Vatican), puis un autre en 1468 avec la Madone et des saints (musée de Sanseverino). Il est l'héritier et le continuateur des modes intensément expressifs de Bartolomeo di Tommaso da Foligno ; il subit l'influence de B. Gozzoli, mais il se trouve dans les Marches en présence d'une culture d'origine vénitienne, dont certains éléments se retrouvent dans le Couronnement de la Vierge, dans lequel il use d'une couleur émaillée et d'un modelé sec et gracile rappelant Bartolomeo Vivarini. Vers 1480, il connaît également la peinture du Vénitien Carlo Crivelli, dont il dut certainement subir l'influence ; cependant, il n'est pas exclu qu'à son tour, par l'intense psychologie de ses personnages et par sa couleur dense et sombre, il ait exercé quelque ascendant sur le peintre vénitien. Parmi ses dernières œuvres, on peut citer le polyptyque avec la Nativité et des saints (1492, Foligno, Pin. ; prédelle au Louvre).
L'œuvre de Nicolò, fort abondant, comprend quelques fresques, dont une Crucifixion à S. Maria in Campis à Foligno, sa plus ancienne peinture connue (1456), de grands polyptyques comportant plusieurs étages (Nocera Umbra, Pin. ; Gualdo Tadino, Pin. ; Brera ; Vatican ; San Severino, Pin.) et des bannières de procession (Assise, Pin. ; Avignon, Petit Palais ; Bologne, P.N. ; Deruta, Pin. ; musée de Karlsruhe ; Pérouse, G. N.).