Jean Miotte

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1926).

Se formant après la guerre dans les ateliers libres de Montparnasse, Miotte, dès ses premières réalisations personnelles, vers 1948, est abstrait. Il s'accorde cependant plusieurs années de réflexion et de travail, voyageant beaucoup en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Algérie. Lorsqu'il se manifeste au Salon des Réalités nouvelles, en 1953, c'est comme un peintre de l'abstraction lyrique, à la couleur vive mais au dessin très présent. Miotte a évolué vers une peinture plus gestuelle (Étreinte, 1958 ; Fenêtre sur, 1961) où c'est le mouvement de la brosse — d'abord généreusement chargée de couleurs et où le noir occupe une large place — qui structure la toile. Dans ce médium se dessine une tendance tout autre (Soledad, 1974), qui va, avec l'usage de l'acrylique, évoluer vers le frottis (Bleu et rouge, 1977), la trace, précise, précieuse, la simple inscription modulée de la couleur balafrant le champ de la toile de lin (Ever Blue, 1978). Ce peintre qu'on a qualifié d'" expressionniste abstrait européen " s'est fixé depuis une quinzaine d'années aux États-Unis, d'où il revient se manifester en Europe avec une autorité accrue. Jean Miotte est représenté dans les musées français, en Belgique, en Hollande, en Allemagne (Wallraf-Richartz Museum de Cologne) et aux États-Unis (The Smithsonian Institution). Ses expositions sont particulièrement internationales : Hongkong en 1982, Singapour en 1983, et c'est une galerie de Cologne qui l'a exposé en 1986 à la F. I. A. C. de Paris, où il est régulièrement présent.