May de Notre-Dame de Paris

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Nom donné au tableau commandé chaque année entre 1630 et 1707 (à l'exception des années 1683 et 1684) par la corporation des orfèvres pour être offert, dans les premiers jours de mai, à la cathédrale de Paris. Ces 76 tableaux, dus à des peintres en renom, mesurant 11 pieds de haut (soit environ 3,50 m) sur 8 pieds 6 pouces de large (soit environ 2,75 m) tirent pour la plupart leurs sujets des Actes des Apôtres. Ils étaient accrochés entre les arcades, dans la nef et le chœur de la cathédrale. Dispersés à la Révolution, les mays de Notre-Dame, dont un certain nombre ont été perdus, se retrouvent au Louvre (Le Sueur, Saint Paul à Éphèse, 1649) et dans certains musées de province (Rouen, Toulouse, Marseille, Clermont-Ferrand) ou dans des églises (Paris, Saint-Thomas-d'Aquin ; Versailles, Saint-Louis ; Toulouse, Saint-Pierre, Saint-Étienne). En 1938, 11 mays ont été déposés au musée d'Arras, dont ceux de Michel I Corneille (Saint Paul et saint Barnabé à Lystre, 1644), de Michel II Corneille (la Vocation de saint Pierre et de saint André, 1672), de Bon Boullogne (Jésus guérissant les malades, 1678), de Joseph Parrocel (Saint Jean dans le désert, 1694). Actuellement, 7 mays, parmi les plus importants, sont exposés à Notre-Dame de Paris, où ils décorent les chapelles latérales : J. Blanchard, Descente du Saint-Esprit, 1634 ; La Hyre, Saint Pierre guérissant les malades, 1635 ; Ch. Poerson, Prédication de saint Pierre, 1642 ; S. Bourdon, Crucifixion de saint Pierre, 1643 ; Ch. Le Brun, Martyre de saint André, 1647, et Lapidation de saint Étienne, 1651 ; L. Testelin, Flagellation de saint Paul, 1655.