Max Walter Svanberg

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre et graveur suédois (Malmö 1912-? 1994).

À partir de 1930, il fréquenta diverses académies privées de Malmö et de Stockholm. Vers 1940, il fut de plus en plus attiré par le Surréalisme et devint un membre actif du groupe Minotaure, qu'il fonda avec E. Nemes, A. Yunkers et C.O. Hultén, et des Imaginistes, groupe fondé à Malmö en 1943 et dont il se détacha dix ans plus tard. L'art de Svanberg a pour thème exclusif l'exaltation de la femme. Dans certaines des premières œuvres, on peut déceler l'influence de Salvador Dalí. Bientôt, cependant, Svanberg trouva son style personnel dans des dessins à l'encre de Chine, filigranés et comportant un décor dont les répétitions de symboles sexuels évoquent Beardsley. En réaction contre un Surréalisme orthodoxe, agresseur du " beau ", il entreprit, en 1943, des compositions aux couleurs d'une violence exotique, dans une technique hétéroclite et raffinée où pastel gras, tempera, aquarelle, applications et mosaïque de perles interviennent. Son univers est peuplé d'étranges personnages, où la femme et l'oiseau dessinent des constellations nées de suggestions oniriques. Ce mysticisme érotique est souligné par les titres poétiques des peintures : le Collier de perles de la conversation imaginative, pastel gras et gouache (1953) ; Le cœur de la beauté ricane (1957) ; Étrange Gestation, en trois phases, aquarelle (1960) ; Amours joueurs de la constellation possédée, aquarelle (1963).

À partir de 1960, Svanberg a également utilisé le collage d'images découpées pour illustrer ses visions érotiques, notamment les suites Hommage des constellations étranges à G. en dix phases (1963-64), la Chasteté et la Tentation, en dix phases (1964). Il a illustré, à l'encre de Chine et à l'aquarelle, les Illuminations de Rimbaud, en 1958. En 1959, M.W. Svanberg, seul, représente la Suède à l'exposition du Surréalisme international organisée par Breton à la gal. Cordier.