Ludovicus Finsonius ou Louis Finson
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre flamand (Bruges 1570/1575 – Amsterdam v. 1617).
Il partit pour l'Italie vers 1600 et semble être l'un des premiers peintres flamands à avoir suivi Caravage dont il s'inspire directement (Résurrection du Sauveur, 1610, Aix-en-Provence, église Saint-Jean-de-Malte), copie les œuvres (Madeleine repentante, 1613, musée de Marseille), ou bien encore imite les effets (Samson et Dalila, id. ; Décollation de saint Jean-Baptiste, Brunswick, Herzog Anton Ulrich-Museum).
Dès 1609, il est sans doute installé en Provence, où l'on pense qu'il dut passer, à Aix, plusieurs années, excepté un voyage à Naples en 1612, qu'attesterait une Annonciation (Avignon, coll. Aubanel ; autre exemplaire à Naples, Capodimonte) datée " Neapoli anno 1612 ". De retour à Aix en 1613, il exécute divers portraits (musées d'Aix et de Marseille) et reçoit commande, pour la cathédrale, de l'Incrédulité de saint Thomas ; il peint encore pour Saint-Trophime d'Arles, en 1614, le Martyre de saint Étienne et l'Adoration des mages. Sa présence est attestée à Paris en 1615 ; c'est cette date que porte la grande Circoncision de Poitiers (chapelle du lycée, autre version à Paris, église Saint-Nicolas-des-Champs) exempte de certains archaïsmes qui ailleurs rappellent l'origine flamande de l'artiste. La collaboration à ses œuvres du Néerlandais Martin Faber reste un sujet de discussion. Finson s'occupa également du commerce d'œuvres d'art ; il posséda, avec le marchand amsterdamois Abraham Vinck, deux Caravage.