Ludovico Cardi, dit il Cigoli

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Cigoli 1559  – Rome 1613).

Élève à Florence d'A. Allori et de Buontalenti, Cigoli travaille comme architecte et organisateur de fêtes à la cour des Médicis (1589). Il prolonge, dès ses débuts (Martyre de saint Laurent, 1590, Cenacolo di S. Salvi), certaines des recherches luministes de Corrège et de Baroche, en particulier dans ses dessins, aux lignes fluides, largement ombrés (études pour le grand Martyre de saint Étienne du palais Pitti, v. 1597). Opposé à Caravage lors du concours proposé à Rome par Mgr Massimi (Ecce Homo, Florence, Pitti), il s'établit définitivement dans cette ville en 1604 et travaille pour le pape Paul V ainsi que pour le cardinal Scipion Borghèse (Histoire de Psyché, 1610-1613, fresques transférées à la Pin. capitoline). Parmi ses œuvres, on peut encore citer le Martyre de saint Pierre martyr (Florence, couvent de S. Maria Novella), Saint François (Florence, Pitti), Saint Antoine et le miracle de la mule (1597, Cortone, église S. Francesco), Saint Jérôme (1599, Rome, S. Giovanni de Fiorentini), Vierge et saints avec le pape Pie V (1601, Paris, N.-D.-de-Bonne-Nouvelle), Nativité (1602, Pise, M. N.), la Fuite en Égypte (musée de Chartres), le Sacrifice d'Abraham et la Déposition de croix (Florence, Pitti), enfin Joseph et la femme de Putiphar (1610, Rome, gal. Borghèse) et quelques portraits (Autoportrait, Offices). Longtemps admiré, puis négligé ou discuté, l'art de Cigoli, peintre, dessinateur et architecte, est depuis quelques années (une grande exposition lui fut consacrée en 1958) l'objet de nouvelles études. On voit mieux aujourd'hui combien, par certains côtés, il annonce les recherches baroques.