Louise Bourgeois

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre, graveur et sculpteur américaine d'origine française (Paris 1911 –New York 2010).

Louise Bourgeois a bénéficié d'une solide formation artistique. Après avoir suivi les cours de l'École du Louvre (1936-1937) et ceux de L'École des beaux-arts de Paris (1936-38), elle fréquente l'atelier Bissière et l'académie de la Grande Chaumière, puis l'atelier Fernand Léger en 1938, date de son départ pour les États-Unis. Elle doit sa réputation à ses sculptures et à ses installations, mais ses premiers travaux sont des dessins. D'origine souvent autobiographiques, ils sont principalement liés aux thèmes de l'enfance, de la maternité, au cycle de la vie. Il faut attendre son arrivée aux États-Unis pour qu'elle réalise sa première peinture (Réparation, 1938-40). Elle représente une petite fille au bouquet de fleurs dans une ambiance bleutée propice à l'étrangeté. Suivra une importante série de dessins sur le thème des Femmes-Maisons, combinant éléments corporels et architecturaux à partir d'une interprétation poétique des thèses de Bachelard consacrées à la maison natale et à la régression fœtale. Dans une veine plus abstraite, Louise Bourgeois réalise de très nombreux dessins géométriques sur la base de la répétition de traits courbes parallèles qui envahissent la surface du papier à la manière de all over savamment contrôlés. Certains dessins des années 1960 se composent de formes géométriques simplifiées, courbes et sensuelles, qui préparent souvent des sculptures. Enfin, une série de dessins-écritures rappellent au cours des années 1970 l'origine narrative de la plupart des œuvres de l'artiste. Ceux-ci associent mots et images ou sont parfois uniquement constitués de mots écrits à l'encre, à l'instar des déclarations incantatoires de Désir, vous me ferez 100 lignes, non 200 lignes (1977). Au cours des années 1980, elle revient à la pratique de la gravure qu'elle avait adoptée dans les années 1950. Son œuvre graphique a fait l'objet d'une importante exposition au M. O. M. A. de New York et au M. N. A. M. de Paris en 1995.