Louis Anquetin
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre français (Étrépagny, Eure, 1861 – Paris 1932).
Habile et réceptif, Anquetin entre en 1882 dans l'atelier de Bonnat puis dans celui de Cormon, il y est le condisciple de Toulouse-Lautrec, Émile Bernard et Van Gogh. D'abord intéressé par l'Impressionnisme, il est surtout séduit par les simplifications des estampes japonaises ; il définit avec Émile Bernard le Cloisonnisme et réalise des œuvres originales, aux contours cernés, que connurent Van Gogh (Place Clichy : Le Moissonneur, 1887) et les Nabis (Le Pont-Neuf, 1889). Après 1890, il revient progressivement vers la tradition et pastiche Manet et Daumier (Courses, coll. part. et Paris, musée d'Orsay), puis Rubens (Les Trois Grâces, v. 1899, Londres, Tate Gal.). Ce retour à un art d'inspiration rubenienne se double de recherches sur la technique des maîtres anciens (études constituées par le chimiste Maroger). Il exécuta les décors pour le Théâtre-Libre d'Antoine en 1897 et pour Gémier en 1917. Il fit aussi des peintures murales (1900-1901) et des cartons de tapisseries pour la manufacture de Beauvais (1919-20).