Lorenzo Pasinelli
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre italien (Bologne 1629 – id. 1700).
Empruntant les motifs stylistiques de ses maîtres Simone Cantarini et Flaminio Torri, il les développa d'une manière toute personnelle, indépendante de tout l'académisme local, où la clarté formelle et la fraîcheur des couleurs s'équilibrent en un dosage précis (Christ aux limbes, Entrée à Jérusalem, 1657, Bologne, chartreuse). Il se consacra principalement à des œuvres de chevalet, traitant de préférence des sujets aimables dans lesquels l'expression des sentiments apparaît comme une des plus sincères de l'époque. Durant la dernière phase de son activité, il intensifia la vivacité et la luminosité de son colorisme, obtenant des effets de légèreté et de transparence dignes d'un Luca Giordano, à la fin de sa carrière, ou d'un Giaquinto. Il travailla surtout à Bologne et exerça une grande influence sur les jeunes peintres locaux. Parmi ses meilleures œuvres, on peut citer Cornélie (Bologne, Palazzo Caprara), la Madeleine de la coll. Liechtenstein (Vaduz), le Martyre de sainte Ursule (Bologne, coll. part.), Santa Caterina Vigri (Bologne, S. Maria di Galleria), l'Adoration des bergers de la P. N. de Bologne, ou la Sainte Famille du musée de Nantes.