les Lampi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintres autrichiens.

Johann Baptist l'Ancien, dit le Chevalier Lampi (Romeno, Tyrol du Sud, 1751  – Vienne  1830). Il s'installa à Trente après un apprentissage à Salzbourg, qui reste assez obscur, et une période d'activité indépendante. En 1783, il part pour Vienne parès avoir transformé son véritable nom, Lamp, en celui, plus harmonieux, de " Lampi ". En 1786, il est nommé professeur à l'Académie. Cependant, dès 1788, il voyage de nouveau : on le trouve en Pologne, en 1791 en Russie, en 1797 il rentre à Vienne. Il a peint des tableaux d'autel, mais surtout des portraits, effigies pompeuses dans l'esprit baroque de Largillière et Rigaud, dont le style se simplifie progressivement et tend à devenir plus bourgeois. Ses portraits de l'Empereur Joseph II avec les insignes de grand maître de la Toison d'or (Vienne, Österr. Gal.), de l'Impératrice de Russie Catherine II (Ermitage) et de Maria Feodorovna (Chantilly, musée Condé) ont encore très grande allure. Une plus grande simplicité caractérise son Autoportrait de 1810 (musée d'Innsbruck) et le portrait du Dr Franz Rollett (Bade, près de Vienne, Rollettmuseum), bien qu'ils soient encore marqués d'esprit baroque, comme le Comte Potocki et ses deux fils du Louvre. Lampi a également peint de beaux portraits de femme (Vienne, Österr. Gal.). Son morceau de réception à l'Académie de Vienne ne manque pas d'ampleur. Lampi fut l'un des derniers virtuoses de tradition baroque sillonnant l'Europe, peignant de cour en cour, d'évêché en évêché, ce qui explique la dispersion de ses œuvres que l'on rencontre dans la plupart des musées.

Johann Baptist, dit Lampi le Jeune (Trente 1775 – Vienne 1837). Fils du précédent, il arrive en 1783 à Vienne avec son père et fait des études à l'Académie de 1786 à 1794 auprès de Füger et Maurer, puis il est de nouveau élève de son père. À partir de 1796 il réside à Saint-Pétersbourg où, en 1797, il est nommé membre d'honneur de l'Académie. En 1804 ou 1805, il revient à Vienne, où il fera une assez brillante carrière de portraitiste de la bonne société. Le Portrait d'Antonio Canova (v. 1805, Vienne, Österr. Gal.) a beaucoup contribué à établir la réputation de peintre mondain de Lampi le Jeune, qui resta très influencé par son père bien qu'il ait aussi été marqué par les portraitistes anglais, plus particulièrement par Lawrence.