José Guerrero

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre espagnol naturalisé américain en 1953 (Grenade 1914-Barcelone 1991).

De 1931 à 1944, il poursuit des études artistiques à Grenade puis à l'école des Beaux-Arts de San Fernando de Madrid. À partir de 1947, il voyage en Europe, séjourne à Paris, où il bénéficie d'une bourse du gouvernement espagnol, puis à Rome, à Bruxelles, à Londres, où sont organisées ses premières expositions personnelles. Jusqu'en 1949, sa peinture est figurative, très colorée (paysages, natures mortes) et marquée par sa découverte, à Paris, de la peinture française post-impressionniste. Il s'installe à New York à partir de 1950 mais retournera vivre, à plusieurs reprises durant des périodes d'une à deux années, en France et en Espagne. C'est aux côtés des plus grands expressionnistes américains tels que Rothko, Newman, Reinhardt, Motherwell qu'apparaît l'œuvre abstraite de Guerrero. Il conserve encore aujourd'hui sa pratique des couleurs violemment contrastées et saturées tout en développant un sens personnel de la composition qui lui permet d'affirmer son propre style (Rojo Emperador, 1988 Madrid, Centro de Arte Reina Sofia). La galerie Betty Parsons, représentante de son œuvre à New York, consacre de nombreuses expositions à l'artiste entre 1954 et 1963, alors que les galeries Juana Mordo de Madrid, Juana de Aizpuru de Séville organisent régulièrement des expositions de ses peintures au cours des années 60 et 70. Guerrero partage sa vie entre New York et Madrid. Son œuvre est présente dans les plus grands musées internationaux : Brooklyn Museum, Guggenheim Museum, Whitney Museum à New York, Carnegie Institute à Pittsburgh, fondation Juan March et M.E.A.C. de Madrid, musée de Cuenca, Louisiana Museum (Danemark). Une grande exposition rétrospective et itinérante de son œuvre a été organisée en 1980, de Madrid (Palacio Arbos) à Barcelone (fondation Miró).