John Frederick Kensett

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre paysagiste américain (Cheshire, Connecticut, 1816  – New York 1872).

Il apprit la gravure auprès de son père, qui avait émigré d'Angleterre, Thomas Kensett (1786-1829), puis de son oncle, Alfred Daggett (1799-1872). C'est de ce métier qu'il vécut d'abord à New York ; mais il s'essayait en même temps à la peinture et, ayant présenté un paysage qui lui valut nombre d'encouragements à la N. A. D. en 1838, décida de se consacrer uniquement à ce second talent. Il commença en 1840 un tour d'Europe avec J. W. Casilear, Th. P. Rossiter et surtout A. B. Durand, les quitta à Paris, où il vécut deux ans, avant de séjourner à Londres (1843-1845) puis en Italie (1845-1847) après un passage en Allemagne et en Suisse. Il envoya de là des paysages à la N. A. D. qui, exposés en 1846, le firent connaître, deux d'entre eux ayant été achetés par l'American Art Union. Un succès immédiat suivit son retour, en 1847, et il devint dès lors une des personnalités les plus en vue du monde artistique américain (élu membre de la N. A. D. en 1849, il fit ainsi partie en 1859 de la Commission créée pour surveiller les travaux de décoration du Capitole de Washington). Il voyageait souvent en été, généralement dans les Catskill ou les White Mountains, mais aussi plus loin dans l'Ouest (Chutes du Niagara, 1851 ; Mississippi, 1854 ; Colorado, 1870). Il fut l'un des peintres les plus renommés de la seconde génération de l'Hudson River School mais, au contraire de Church ou de Bierstadt, il insistait sur le caractère réaliste et exact des paysages qu'il décrivait ainsi que sur le travail pictural en atelier d'après les esquisses faites en plein air. Il est ainsi à l'origine d'un courant où l'on trouve Gifford, Heade ou Whittredge. Il laissa l'ensemble de ses dernières toiles, son Last Summer Work (38 vues du Long Island Sound), au Metropolitan Museum, dont il avait été l'un des fondateurs en 1870.