John Flaxman
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Sculpteur et illustrateur britannique (York 1755 – Londres 1826).
Fils d'un fabricant de moules et de modèles en plâtre, qui, de York, s'installa à Londres, John Flaxman se forma dans l'atelier de son père. De 1770 aux environs de 1773, il suivit les cours de la Royal Academy, puis exécuta des dessins pour la manufacture de porcelaine de Josiah Wedgwood. De 1787 à 1794, il travailla à Rome ; en 1800, il fut élu à la Royal Academy et devint en 1810 premier professeur de sculpture, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort. Le plus remarquable des sculpteurs anglais néo-classiques, auteur de nombreux et excellents tombeaux et statues, dut sa renommée en Europe à un autre moyen d'expression : l'illustration. Ses principales œuvres furent l'Iliade (39 planches) et l'Odyssée (34 planches), publiées d'abord à Rome en 1793, l'édition anglaise datant de 1805, la française de 1803 (pour l'Odyssée seulement), suivies de plusieurs autres œuvres : les Tragédies d'Eschyle (30 planches), publiées à Rome en 1793 et à Londres en 1795, la Divine Comédie de Dante (109 planches), publiée à Rome en 1802, à Londres en 1807 et à Paris en 1813 (ces 4 séries gravées par l'Italien Piroli, à l'exception de l'édition parisienne de Dante, comptant 100 planches gravées par Giacomelli), les Travaux et les jours et la Théogonie d'Hésiode (36 planches), gravés par William Blake à Londres en 1817 et par Soyer à Paris en 1821. Les derniers dessins de la série pour l'illustration d'Homère et d'Eschyle appartiennent à la Royal Academy ; les autres sont dispersés.
Ces illustrations reflètent les dons exceptionnels de Flaxman pour le dessin linéaire, son amour de l'Antiquité, et, par l'économie des moyens et l'intensité expressive, son amitié avec Blake. Son insularité toute britannique l'incita à repousser les compliments de David et même de Bonaparte lors de sa visite à Paris en 1802, mais son œuvre influença beaucoup d'artistes du continent, notamment Ingres.