Johannes Glauber

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre et graveur néerlandais (Utrecht 1646/1650  – Schoonhoven vers 1726).

Il fait son apprentissage chez Nicolaes Berchem, puis travaille comme copiste de tableaux italiens à Amsterdam. Il voyage en France (1671-1675), où il est l'élève d'A. Van der Kabel à Lyon, puis, à partir de 1675, en Italie. Ensuite — à part un séjour de six mois à Copenhague —, il demeure à Hambourg (1684), à Copenhague, puis à Amsterdam, où il travaille dans l'atelier du peintre Gérard de Lairesse ; en 1687, il est à La Haye, avant de s'installer définitivement à Schoonhoven. Glauber peint des paysages italiens, mais non dans ce style " italianisant ", typiquement hollandais, que ses prédécesseurs et beaucoup de ses contemporains pratiquèrent. Ses paysages héroïques (exemples au Prado, au musée de Kassel, à Brunswick (Herzog Anton Ulrich-Museum), à Copenhague (S. M. f. K.), au Louvre (1686), et aux musées de Cherbourg, de Grenoble, de Nantes, de Montpellier, de Rouen) s'inspirent plutôt des maîtres français comme Poussin et Gaspard Dughet, ce qui explique leur caractère " classique ", différent par exemple des œuvres de son maître Berchem. Ce ne sont pas des pâtres et leurs troupeaux, mais des personnages vêtus à l'antique qui prennent place dans ses tableaux ; ce style français semble avoir été particulièrement en vogue à la cour des stadhouders, puisque l'artiste fut chargé de décorer de grands paysages les palais du Loo et de Soestdijk (le Bain de Diane, Salmacis et Hermaphrodite, Rijksmuseum). Il faut également mentionner son importante activité en tant que graveur à l'eau-forte.

Son frère Johannes Gottlieb ( ? 1656 – Breslau 1703) fut son élève et pasticha son style. Il l'accompagna en 1671 à Paris, puis en Italie et à Hambourg. Rentré en 1684 à Amsterdam, il travailla ensuite à Vienne, à Prague et à Breslau.