Jan Mandyn
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre flamand (Haarlem 1502 –Anvers 1560).
Il s'établit à Anvers avant 1530, date à laquelle il y inscrit un élève. Il en reçoit ensuite plusieurs, parmi lesquels Gillis Mostaert l'Ancien et Spranger. Il logea chez lui Pieter Aertsen, alors âgé de dix-sept ans. En 1555 et 1559, il est rétribué par la ville d'Anvers comme ordonnateur des sorties de l'Ommegang. Il acquit une grande renommée comme " faiseur de diableries et de drôleries ", dans l'esprit de Bosch. Cependant, on distingue difficilement ses œuvres de celles de Pieter Huys, et la critique n'a pu l'identifier sans conteste avec le monogrammiste I. M. H. (Jan Mandyn Van Haarlem ?). La seule œuvre mentionnée par des documents anciens, pour le mausolée de l'évêque de Dunkeld en 1537, a été détruite lors de la crise iconoclaste. On connaît une Tentation de saint Antoine (Haarlem, musée Frans Hals), mais les historiens ont des avis partagés sur l'attribution du reste de son œuvre. Ses tableaux, aux sujets religieux, repris plusieurs fois (Portement de croix, Tentation de saint Antoine, Saint Christophe, Jugement dernier, Épreuves de Job [musée de Douai]), grouillent de monstres composites empruntés à Bosch, mais traités de façon plus brutale et plus lourde.