Heinrich Hoerle

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (Cologne  1895  – id.  1936).

Heinrich Hoerle est, avec Franz-Wilhelm Seiwert, le principal animateur du groupe des artistes progressistes de Cologne. Ses débuts sont expressionnistes. Il participe ensuite à l'activité du Dadaïsme dans la ville de Cologne aux côtés de Theodor Baargeld et collabore à la revue Der Ventilator. Dès 1919, il rencontre Franz-Wilhelm Seiwert. Il participe ensuite au groupe d'obédience dadaïste Stupid, comme le montre le portefeuille de gravures qu'il publie en 1920 sur le thème des invalides de guerre. C'est dans cette veine qu'il a l'occasion de collaborer avec la revue Die Aktion de Franz Pfemfert, dans laquelle il publie des gravures sur bois. À partir de 1922, il est fortement marqué par l'art de Giorgio De Chirico et la peinture métaphysique. Ses tableaux, tel Masques (1924, Cologne, Museum Ludwig), montrent l'influence de cet artiste, ainsi que celle de Juan Gris et du purisme. Par la suite, Heinrich Hoerle s'intéresse à des compositions représentant des personnages hiératiques, toujours présentés de face ou de profil et qui peuvent évoquer l'art byzantin : ses thèmes sont à connotation politique et revendicatrice, comme le tableau Arbeiter (1931) ou encore la peinture Drei Invaliden, intitulée également Maschinenmänner (" Hommes-machines ") [1930, coll. part., Cologne], qui montre, dans un style influencé à la fois par Giorgio De Chirico et Fernand Léger, des invalides de guerre réduits à l'état de machine, qui rappelle à la fois l'art de George Grosz et celui d'Otto Dix.

À partir de 1929, Heinrich Hoerle collabore à la revue a bis z, que dirige Franz-Wilhelm Seiwert et dont il compose notamment le n° 1. Heinrich Hoerle conjugue la peinture métaphysique et les formes du purisme au profit d'un engagement politico-social très appuyé.