Henri Le Sidaner

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (île Maurice 1862  – Versailles 1939).

D'abord élève de Cabanel en 1884, il s'installa à Étaples (Pas-de-Calais) et y travailla seul durant cinq ans. Représentant de l'Intimisme et du Symbolisme fin de siècle, il exposa au Salon à partir de 1887 (la Communion in extremis, Douai, musée de la Chartreuse). Il était lié avec Ernest Laurent et Henri Martin, et certaines de ses compositions rappellent Maurice Denis (le Dimanche, 1898, musée de Douai). Influencé par l'Impressionnisme et le Néo-Impressionnisme, il fut surtout apprécié pour des vues de Venise, où il séjourna en 1905 (le Pont des Soupirs, Paris, Petit Palais), et de villes belges, notamment Bruges. Ses évocations de la poésie discrète des béguinages peuvent prendre place à côté de celles des symbolistes belges (Degouve de Nuncques, Khnopff). L'artiste est représenté au musée de Gand (la Table au jardin, 1904), de Cambrai (Intérieur à la nappe rose, 1930), au musée de Tourcoing (la Place de la Concorde, 1910), en Belgique et aux États-Unis (Chicago, gal. Sternberg). Deux expositions importantes ont été consacrées à Le Sidaner, l'une en 1974 au musée de Dunkerque, l'autre en 1989 à la bibliothèque Marmottan à Boulogne.