Philippe-Auguste Hennequin

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Lyon 1763  – Leuze, près de Tournai, 1833).

Il fut élève de Nonnotte, Taraval, Gois, Brenet, avant d'entrer chez David. La protection d'un Anglais lui permit d'aller à Rome (1786 ?), mais, compromis par les troubles révolutionnaires de 1793, il regagna Paris, puis Lyon. L'académisme de sa peinture mythologique laisse place à une inspiration spontanée, traduite en un style nerveux et volontairement desséché, dans ses œuvres historiques à intention parfois politique : le Triomphe du peuple français le 10 août 1792 (Salon de 1799 ; fragments aux musées de Rouen, d'Angers et du Mans). Son œuvre majeure reste, au Louvre, les Remords d'Oreste (Salon de 1800), toile d'esprit visionnaire non sans rapport avec l'art d'un Füssli. Les commandes qu'il exécuta sous l'Empire le rendirent célèbre (Salon de 1806) ; ce sont de vastes perspectives d'histoire napoléonienne : Distribution de la Légion d'honneur au camp de Boulogne, Bataille des Pyramides (Versailles). Il réalisa aussi quelques portraits : Portrait d'homme (Bruxelles, M. R. B. A.), et fit également œuvre d'aquafortiste et de lithographe. L'action politique, qui le tourmenta toujours, l'amena, au retour de la monarchie, à s'exiler en Belgique. Il y fut directeur de l'Académie de dessin de Tournai, jusqu'à sa mort.