Henri Hayden

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français d'origine polonaise (Varsovie 1883  – Paris 1970).

Il fréquente l'École des beaux-arts de Varsovie, puis vient à Paris en 1907. En 1909, il expose un portrait de femme au Salon d'automne, puis rencontre en Bretagne le peintre polonais Slewinski, disciple de Gauguin, qui lui révèle l'art du maître. Jusqu'en 1911, ses œuvres se ressentent de cette influence (tableaux de Pouldu, 1910-11). La même année, il expose à la gal. Druet. De 1912 à 1914, marqué par Cézanne, il exécute notamment des compositions à personnages (Joueurs d'échecs, 1913) et, après avoir rencontré Juan Gris, Lipchitz et Metzinger en 1915, s'oriente de plus en plus vers un Cubisme synthétique, intelligemment informé de Gris et de Picasso (les Trois Musiciens, 1920, Paris, M. N. A. M.). Touché, lui aussi, par le retour à la réalité caractéristique des années 20, il connaît une longue période hésitante, vit dans le Vaucluse pendant la guerre, où il se lie d'amitié avec Samuel Beckett, et retrouve enfin un style coloré, largement simplificateur, où les leçons de Matisse et de Picasso se composent harmonieusement dans une suite de natures mortes et de paysages (la Mandoline, 1957, id.). Dans ses derniers paysages, la tache de couleur est disposée de manière plus libre : les Champs (1960, Turin, G. A. M.), Symphonie en vert (1967). Hayden exécute en 1945 un panneau décoratif pour l'école de Taverny (les Sciences). À partir de 1953, il expose à la gal. Suillerot à Paris. Plusieurs rétrospectives ont eu lieu au musée de Lyon (1960), au M. N. A. M. de Paris (1968 et 1977), au musée de Rennes (1979). Une exposition lui a été consacrée à Paris, gal. Marwan-Hoss en 1986.