Pietro Francesco Guala

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Casale Monferrato 1698  – Milan 1757).

Sa formation repose sur la connaissance de la peinture du xviie s. lombard (Cerano, Tanzio) et surtout des Génois, ainsi que sur celle de la peinture qu'il put connaître à Casale même, où il résida toute sa vie. L'influence des décorateurs-architectes, qui, au début du xviiie s., inaugurèrent dans cette ville un style rococo fort riche, fut également déterminante pour lui.

Ses œuvres de jeunesse semblent rappeler le Bolonais G. M. Crespi : Défaite des Albigeois (1724, Casale, S. Domenico ; esquisse au Museo Civico), Assomption (1734-1737, Casale, Gesù). Mais, rapidement, il s'impose comme un puissant portraitiste : Evaristo Cerruti, Antonio Gozzano et Tullio Cerruti (Casale, cathédrale), Filippo Sannazzaro (1737, Giarole, château Sannazzaro) et surtout son chef-d'œuvre, les Chanoines de Lu (v. 1748, Lu Monferrato, collégiale de S. Maria Nuova). Il pratiqua également la fresque avec enthousiasme (palais Gozzani de Treville et palais Sannazzaro à Casale, sacristie de S. Spirito à Verceil). Ses sujets s'inspirent parfois de la tendance arcadienne, mais composés avec une hardiesse fort peu académique : série de Renaud et Armide (Asti, pin.). Il traite de même avec humour les sujets religieux qu'il peint pour les églises paroissiales de la région de Casale, aboutissant ainsi à des résultats originaux et pleins de fantaisie. La dernière mention de Guala prouve qu'il est actif à Milan en 1757 : il peint alors à fresque la voûte (Assomption) de la sacristie de S. Francesco di Paolo. La personnalité de Guala a été remise en évidence, la critique reconnaissant la singularité de son inspiration, tout à la fois puissante et résolument anticonformiste, et les qualités de sa technique picturale.