Giovanni Carnovali ou Giovanni Carnevali
dit il Piccio
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre italien (Montegrino Valtravaglia, près de Luino, 1804 – Crémone 1873).
Il travailla à l'Accademia Carrara de Bergame, sous la direction du peintre néo-classique Diotti, grâce auquel il acquit le goût de la dignité formelle. Seul, il avait étudié les peintures laissées à Bergame par Lotto et Moroni et poursuivi son éducation artistique en copiant même, au cours de nombreux voyages (séjours à Rome en 1831 et en 1855, à Paris en 1845), les œuvres des maîtres du xvie s., de Corrège à Reni. Son style définitif est caractérisé par une facture veloutée faite d'empâtements et de glacis qui dissolvent les contours, et par des tons riches et vibrants. Carnovali donne une fluidité particulière à ses paysages (Paysage aux grands arbres, 1844-1846, Milan, G. A. M.) et à ses tableaux mythologiques (Salmacis et Hermaphrodite, 1856, Crema, coll. part.) ou bibliques, inspirés pour la plupart de sa " pala " représentant Agar dans le désert (terminée en 1862). Isolée au sein du courant romantique italien, son œuvre, qui comporte principalement des portraits (Benedetto Tasca, v. 1850, Bergame, coll. part. ; Gina Caccia, 1862, Milan, coll. part. ; Portrait du vétérinaire, Rome, G. A. M.), auxquels s'ajoute une grande série d'autoportraits (coll. part.), eut une influence déterminante sur des peintres comme Faruffini, Cremona et Ranzoni. L'artiste est représenté dans de nombreuses coll. part., dans les G. A. M. de Rome et de Milan ainsi qu'à la Brera.