Giovanni Battista Merano

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

(Gênes 1632  –Plaisance 1698).

Fils du peintre Francesco Merano, il fut l'élève de Giovanni Andrea de Ferrari et de Valerio Castello, qui lui conseilla de séjourner à Parme, où il semble s'être rendu au moins deux fois. La première fois (v. 1655-1660), il se familiarisa avec les formules de Corrège et de Parmesan. Il revint à Gênes avec une réputation suffisante pour emporter la commande d'un tableau destiné au chœur de l'église des Jésuites (le Massacre des Innocents, Gênes, église S. Ambrogio), suivie de nombreuses autres commandes, tant pour les églises que pour les palais de cette ville. Il retourna à Parme v. 1682. Il décora alors deux chapelles dans l'église San Giovanni Evangelista et reçut commandes privées et officielles, notamment la décoration extérieure du Palazzo del Governatore (détruite en 1760). Il travailla encore à la résidence estivale de Colorno (en partie disparue). Par la suite, Merano exécuta un certain nombre de travaux sur la côte ligure (église paroissiale de Finale Ligure, Palazzo Borea et église du Gesù à San Remo). Totalement tombé dans l'oubli, Merano jouit de son vivant d'une réputation très honorable. On compte parmi ses élèves Giovanni Battista Resoaggi, Giovanni Maria del Piane, David Campi et Antonio Pittaluga.

Son œuvre, aujourd'hui encore mal connue, révèle cependant une personnalité attachante. Formé dans un milieu typiquement génois, il affina son art au contact de Parme et apporta, dans cette ville, un style d'une robustesse fougueuse. Il n'est pas interdit de penser que Sebastiano Ricci en eut connaissance et l'apprécia lors de son séjour dans cette ville. Presque tous les tableaux et fresques mentionnés par Soprani et Ratti sont encore conservés in situ. Des dessins de Merano se trouvent dans les collections de la G. N. di Palazzo Rosso de Gênes, au musée de Darmstadt et à Worms (Stiftung Kunsthaus Heylshof).