Gérard Garouste

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1946).

Passé par l'École des beaux-arts et ayant conçu en 1977 un spectacle, intitulé le Classique et l'Indien, qui réunit des aspects du théâtre à l'italienne et de la performance, et qui aura de multiples prolongements dans sa peinture fondée en grande partie sur la mise en scène, il expose pour la première fois à Paris en 1979 et se présente d'emblée comme un des chefs de file du " postmodernisme ". À rebours des " avant-gardes " mais en ayant parfaitement assimilé tout ce qu'elles ont apporté à l'interprétation analytique des moyens de la peinture, connaissance qui lui permet de justifier en termes modernes un art plutôt tourné vers le passé, il renoue avec les modes de représentation classique, les tonalités assourdies, les thèmes de la mythologie savante (Orion le Classique, Orion l'Indien, 1981, M. N. A. M., Paris ; Orthros et Orion, 1982 ; Orion et Céladon, 1983) et ceux de la religion chrétienne (Sainte Thérèse d'Avila, 1983). Tout en s'en distinguant sur bien des points et surtout en se situant dans une période historique bien différente, cette démarche n'est cependant pas sans rapport avec celle d'un Derain ou d'un Severini dans les années 1920-1930 : retour au métier et distance extrême vis-à-vis de l'époque. Garouste a fait œuvre de décorateur pour le Palace (Paris) ; un plafond lui a été commandé en 1983 pour le palais de l'Élysée. Il a aussi réalisé plusieurs sculptures. Ses œuvres ont été présentées en 1987 au C. A. P. C. (Bordeaux) ; une rétrospective a eu lieu en 1988-1989 (Charleroi, Paris, Amsterdam, Düsseldorf), et des expositions lui ont été consacrées à Paris (gal. Durand-Dessert) en 1991 et en 1994 (gouaches récentes et sculptures).