Louis Galloche

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1670  –id.  1761).

Élève de Louis Boullogne le Jeune, Galloche obtint en 1695 le grand prix de Rome, sans que pour autant la pension lui soit accordée. Il se rendit alors, à ses frais, à Rome, où il resta deux ans. Agréé à l'Académie en 1703, académicien en 1711 avec Hercule et Alceste (Paris, E. N. B. A.), il devint recteur en 1746 et chancelier de l'Académie en 1754. Il exécuta le May de 1705 (Saint Paul quittant Milet, Louvre). Il exposa régulièrement au Salon, de 1737 à 1751. Il se consacra essentiellement à de nombreuses commandes religieuses, notamment à Paris pour l'église Saint-Martin-des-Champs, en collaboration avec L. de Sylvestre, de 1706 à 1713 (Sainte Scholastique obtenant un orage, Bruxelles, M. R. B. A.) et pour l'ancienne église de Saint-Lazare, auj. église Sainte-Marguerite (Saint Vincent de Paul prêchant), ou à des tableaux agréablement décoratifs (Roland apprenant les amours d'Angélique et de Médor, 1733, musée de Caen). Ses rares portraits (Fontenelle, 1723, Versailles), d'une vérité sévère, dénotent un réel talent et ses paysages, qui s'inspirent des Italiens du xviie s. et de la tradition de Poussin, témoignent de son sens de l'harmonie des coloris (2 Paysages, 1737, Fontainebleau ; le Printemps, 1751, musée de Varzy ; l'Été, 1751, musée de Montargis).