François-Xavier, baron Fabre

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Montpellier 1766  – id. 1837).

Élève de Coustou à Montpellier, puis, à Paris, de Vien et, à partir de 1783, de David, il obtient le grand prix de Rome avec Nabuchodonosor faisant tuer les fils de Sédécias sous les yeux de leur père (1787, musée de Montpellier) ; du palais Mancini à Rome, il envoie au Salon de 1791 la Mort d'Abel (1790, id.). Fidèle à la cause monarchiste, il s'établit à Florence de 1794 à 1825 et y noue une relation avec la comtesse d'Albany (veuve de Charles-Édouard Stuart, l'avant-dernier prétendant), maîtresse du poète Alfieri. Il peint quelques paysages, comme les Environs de Florence (musée de Montauban), des peintures d'histoire et surtout des portraits : le Duc de Feltre (1810, musée de Nantes), Canova (1812, musée de Montpellier), Vittorio Alfieri (id.) et la Comtesse d'Albany (Offices). À la mort de celle-ci, en 1824, le peintre hérite de ses collections et de celles d'Alfieri, les ramène de Florence et en fait don à sa ville natale, Montpellier (1825 et 1837). Les œuvres qu'il légua sont aujourd'hui conservées dans le musée qui porte son nom. Outre des dessins, des sculptures, des objets d'art ainsi que des œuvres du peintre lui-même (Saül et Achimelech, Montpellier, musée Fabre ; Louis XVIII, id.), la donation comporte un bel ensemble de peintures anciennes, pour la plupart italiennes, dont les identifications récentes ont confirmé l'importance (Brescianino, Véronèse, Giordano, Guardi). Les écoles du Nord étaient également bien représentées.