Adolf Erbslöh

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (New York 1881  – Irschenhausen  1947).

En 1888, il revint des États-Unis en Allemagne avec sa famille, qui s'installa à Barmen. Il se forma à Karlsruhe, puis, à partir de 1904, à Munich. Cofondateur, avec Kandinsky, qui en fut le président, de la Nouvelle Association des artistes (1909), Erbslöh favorisa l'impulsion que reçut alors la vie artistique munichoise, et son évolution personnelle reflète l'assimilation de nouveaux moyens d'expression, dans la forme comme dans la couleur. Ses nus en particulier, amplement conçus, vigoureusement structurés, témoignent d'une recherche de synthèse non sans rapport avec celle de Jawlensky (Nu à la jarretière, 1909, Munich, Neue Pin.), mais son respect du motif interdit au peintre toute stylisation excessive. Un peu plus tardifs, les paysages évoquent soit l'esthétique du Kandinsky de Murnau (Chemin de fer aérien, 1912, Brême, Kunsthalle), soit un cubisme lyrique issu de Delaunay, dont Erbslöh, grand collectionneur d'œuvres de ses contemporains, posséda un Saint Séverin, tableau présenté à la première exposition du Blaue Reiter. Une grande exposition rétrospective a eu lieu en 1967 au Kunstmuseum de Wuppertal.