Gerbrand Van den Eeckhout

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre néerlandais (Amsterdam 1621  – id.  1674).

Élève de Rembrandt entre 1635 et 1645 et, selon Houbraken, l'un de ses meilleurs amis (le Songe de Jacob, 1669, Dresde, a été, un temps, attribué à Rembrandt lui-même), il témoigne d'une solide intelligence de l'art du maître — encore baroque vers les années 1640 — dans ses nombreux tableaux religieux, tels le Calvaire du musée d'Avignon, la Dernière Cène, de 1664, du Rijksmuseum, ou Pierre guérissant le paralytique, de 1667, à San Francisco (De Young Memorial Museum), et dans certains de ses dessins, d'une facture libre et vigoureuse, qui méritent de retenir l'attention. Mais le portraitiste est également appréciable, tantôt encore rembranesque comme dans le Portrait de Jan Pietersz Van den Eeckhout (1644, musée de Grenoble), tantôt digne et pompeux à la façon de Van der Helst, de Tempel et de la génération baroque des années 1650 comme dans le Gouverneur des Indes orientales (1669, id.). Cet aspect de son style se retrouve aussi dans la peinture d'histoire (la Continence de Scipion, 1669, Lille, palais des Beaux-Arts). Enfin Eeckhout s'est exercé aussi à la peinture de genre dans la manière de Pieter De Hooch, de Gérard Ter Borch et de Jacob d'Ochtervelt, comme en témoigne le Corps de garde (1654) du musée de Strasbourg.

Bon dessinateur, il a laissé des dessins de paysage très poétiques (Paysage italien, 1643, Bruxelles, M. R. B. A.).