Orazio De Ferrari

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Voltri 1606  –Gênes 1657).

Ses œuvres les plus connues sont celles de l'oratoire de S. Giacomo, à Marina di Genova (l'Apparition de la Vierge et la Consécration de saint Pierre martyr, datée 1647). De Ferrari y affirme un style très noble, marqué par l'influence de Van Dyck ; mais, en marge des motifs centraux, certains morceaux sont d'un réalisme flagrant et rappellent qu'il a été l'élève d'Ansaldo à la même époque, du reste, qu'Assereto. Des œuvres — toutes à Gênes — comme les deux Scènes de la vie du Christ (G. N., Gal. di Palazzo Bianco), le Saint Augustin (Accad. Ligustica) et le Miracle de l'aveugle (coll. de la Casa di Risparmio) en différent peu et présentent ainsi des compositions très équilibrées et d'une grande élégance formelle.

La collaboration très étroite d'Orazio avec Ansaldo et le manque de points de repère ne permettent guère de remonter très au-delà de ce groupe d'œuvres homogènes : l'artiste avait près de trente ans et les faits déterminants pour l'évolution de la peinture génoise étaient déjà intervenus quand il peignit la Vierge à l'Enfant avec saint Nicolas de Tolentino (Gênes, S. Agostino) ; les mêmes remarques s'appliquent aux Cènes de l'église S. Siro et de l'église Nostra Signora del Monte. Seul le groupe des Ecce Homo (Chiavari, Ricovero Torriglia ; Brera ; Gênes, Coll. Costa) nous renseigne un peu sur les débuts du peintre, en nous montrant ses hésitations entre la manière tardive des peintres milanais actifs à Gênes (et de Daniele Crespi en particulier), le réalisme caravagesque de Fiasella et de Vouet et cet accord miraculeux de la vérité et de l'élégance réalisé par Van Dyck dans sa période génoise.