Constantin Guys
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Dessinateur français (Flessingue, Pays-Bas, 1802 – Paris 1892).
On sait qu'il était le fils d'un commissaire de la Marine, mais on a peu de précisions sur son enfance et sa jeunesse. À vingt ans, Guys combattit en Grèce aux côtés de Byron, puis s'engagea dans un régiment de dragons, pour démissionner vers 1830. De 1842 à 1848, il fut précepteur des petits-enfants de l'aquarelliste anglais Girtin. C'est à ce moment qu'il devint correspondant de l'Illustrated London News, pour le rester jusqu'en 1860. Il adressa ainsi, au journal illustré le plus lu de l'époque, des croquis de la révolution de 1848, puis des études recueillies dans les voyages que son métier de reporter lui imposa. Il parcourut les rives de la Méditerranée et l'Allemagne, et assista, envoyé par son journal, à la campagne de Crimée. Il laisse un nombre considérable de dessins exécutés d'un trait rapide au crayon, à la plume, au pinceau, souvent lavés d'aquarelle, inspirés par la vie quotidienne. Scènes de guerre, attelages fastueux, bouges ou maisons closes, dandys, élégantes, lorettes ou filles trouvèrent auprès de lui un infatigable historiographe. Loué par Théophile Gautier et par Baudelaire, qui lui consacra une étude en 1863, Guys connut cependant une fin misérable. À Paris, le Petit Palais et le musée Carnavalet conservent d'importantes séries de ses œuvres.