Otto Coenen

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (Düren  1907  – Mönchengladbach  1971).

Après avoir effectué ses études à l'Académie de Düsseldorf de 1925 à 1929, Otto Coenen se rend à Berlin, où il séjourne jusqu'en 1931. Ses débuts sont marqués par l'Expressionnisme, ainsi que par l'art de Henrich Campendonk. Il s'initie à cette époque également à la photographie. Il entre bientôt en contact avec le groupe des artistes progressistes de Cologne, entretient une correspondance avec Franz-Wilhelm Seiwert, dont il devient l'ami. Son art est en 1930 proche de celui de ce groupe, comme le montrent les linogravures qu'il réalise (Rue à Berlin, 1930), avec leur sujet dans la manière de Gerd Arntz. En 1931, il retourne en Rhénanie et se trouve directement en contact avec les artistes progressistes : sa peinture présente une figuration stylisée à la limite de l'abstraction. Sa Nature morte au réveil et lampe (1931, Städtisches Museum Abteiberg, Mönchengladbach) montre un motif proche de l'esthétique du purisme, traité en deux dimensions et qui privilégie les directions horizontales et verticales et les aplats de couleurs vives. Coenen réalise aussi des paysages dans le même esprit. Il se lie d'amitié également avec Raoul Ubac, entretient des relations avec Otto Freundlich. Alors que son art témoignait de préoccupations politiques et sociales partagées par la gauche, il adhère au parti nazi en 1937. Mobilisé, il termine la guerre comme prisonnier. Libéré, il s'établit en 1949 à Mönchengladbach en continuant sa peinture dans la même voie. En 1983, le Städtisches Museum Abteiberg de Mönchengladbach lui consacre une exposition rétrospective.