Charles Cottet
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre français (Le Puy 1863 – Paris 1925).
Élève de l'Académie Julian, ami des Nabis, Cottet ne retient guère leur esthétique et suit les conseils de Roll et de Puvis de Chavannes (Messe des morts à Camaret, musée de Brest). Réaliste, inspiré par Courbet, soucieux d'expression, sans toujours éviter l'écueil d'un moralisme anecdotique et cultivé, il se consacre, après quelques natures mortes solides (1883-1887 ; Nature morte : pommes et bouteille, Paris, Orsay) et hormis ses notes de voyage (Espagne, Algérie, Italie, Égypte), à l'exaltation du pays breton, découvert en 1885, dans des toiles à l'élan dramatique et à la pâte épaisse (Au pays de la mer, 1898, triptyque, Paris, Orsay ; Au pays de la mer. Douleur, 1908, id. ; Rayons du soir, port de Camaret, 1892, id.). En 1889, il expose au Salon et participe à la fondation de la Société nationale l'année suivante et de la Société nouvelle en 1900 ; il se manifeste également chez Le Barc de Boutteville. Par ses couleurs sombres, il devient le chef de file du groupe de " la Bande noire ", qui réunit L. Simon, Prinet, Ménard et Dauchez. À partir de 1896, Cottet multiplie sa participation à des expositions en Europe et à l'étranger. Il est représenté aussi bien en Europe, dans les musées de France (musées d'Orsay et du Petit Palais à Paris ; musées de Rennes, Rouen, Bordeaux, Lille et Marseille ; musée Crozatier au Puy-en-Velay), de Belgique, d'Allemagne, d'Espagne et d'Italie, qu'au Japon, en Russie et aux États-Unis.