Auguste Chabaud

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Nîmes 1882  – Graveson, Bouches-du-Rhône, 1955).

Élève de l'école des Beaux-Arts à Avignon et à Paris, il rencontre, à l'Académie Carrière, Matisse et Derain et s'oriente très vite vers les audaces formelles et chromatiques du Fauvisme. De 1907 à 1914, il fait de longs séjours à Paris, où il peint des paysages nocturnes, des scènes de music-hall, de café, de maison close, des nus d'une vigueur passionnée et d'un mouvement farouche : le Moulin de la Galette (Paris, M. N. A. M.), Nu rouge (musée de Saint-Étienne). En même temps, il exécute en Provence de grandes compositions, statiques et monumentales, qu'il expose aux Salons des indépendants et d'automne : la Maison du mort, Procession à la chapelle. Ses recherches l'amènent au Cubisme en 1911, puis il peint des natures mortes, des portraits, des paysages, d'un équilibre sculptural et dense, qu'il expose à la gal. Bernheim-Jeune, à Paris, en 1912. Après la guerre de 1914, il se fixe dans son mas de Graveson, près d'Avignon. Toutes ses toiles célèbrent alors la Provence, en des tonalités tantôt éclatantes, tantôt sombres, avec une gravité et une grandeur d'inspiration qui lui sont propres. Il a laissé en outre une production considérable de dessins, des sculptures en pierre de style cubiste, datant de 1911. Il a publié quelques livres, dont Poésie pure, peinture pure (1927). Une rétrospective parisienne en 1952 attira l'attention sur son œuvre ; il est depuis considéré comme un des précurseurs du Fauvisme. En 1986, le musée des Beaux-Arts d'Orléans lui a consacré une importante exposition, suivie par la présentation parisienne des œuvres de l'artiste, 1907-1914 (Marseille, musée Cantini), en 1996.