Massimo Campigli

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Florence 1895  – Saint-Tropez 1971).

Autodidacte, il participe à ses débuts au mouvement futuriste en collaborant à la revue Lacerba. Sa peinture rejoint celle du mouvement Novecento à travers l'héritage des cultures figuratives " primitives " et la recherche d'une plasticité stylisée et puissante. À partir de 1928, Campigli crée une iconographie à laquelle il restera pratiquement toujours attaché, s'inspirant du portrait tardif égyptien et hellénistique, des Coré grecques et de la peinture étrusque. Il transforme ces modèles en simplifiant progressivement les formes. Les figures féminines (danseuses, joueuses de diabolo) représentent une thématique stéréotypée, évocatrice d'un monde archaïque et d'une naïveté recherchée (Femmes sur la plage, 1935, Amsterdam, Stedelijk Museum). Il utilise les procédés des primitifs (frontalité, juxtaposition et superposition des figures, répétition de motifs, emploi d'une peinture imitant la matière et la couleur de la fresque). Ses œuvres plus récentes témoignent d'un rythme plus décoratif : les figures hiératiques et répétées dans un espace à deux dimensions évoquent le détail d'une décoration murale. Installé une première fois à Paris (1919-1939), Campigli travailla de nouveau en France. Depuis 1928, il a participé régulièrement aux Biennales de Venise et aux plus importantes manifestations internationales. Il a exécuté de nombreuses fresques et décorations à la Triennale de Milan (1933) à l'université de Padoue (1940), au palais de la S. D. N. à Genève. En 1967, un rétrospective de son œuvre a été organisée au Palazzo Reale de Milan, et en 1979 à Ferrare. Ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées européens.