Giulio Campagnola

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Graveur et peintre italien (Padoue 1482  – apr. 1522).

En 1495, il est mentionné comme " érudit " en langues et en 1515 son nom est cité dans le testament d'Aldo Manuzio. Si l'ensemble de son œuvre accuse des réminiscences de son éducation mantégnesque et bellinienne, il fut profondément marqué par la connaissance de Giorgione, sans doute lors d'un voyage à Venise en 1507. Il lui revient ainsi le mérite d'avoir introduit dans sa ville les nouveautés vénitiennes, notamment la peinture " tonale ", qu'il essaya de traduire dans ses gravures en mettant au point une technique de son invention, une sorte de pointillisme : Femme nue allongée dans un paysage, Concert, Jeune Berger, Nativité, l'Astrologue (1509). On lui attribue parfois, mais sans que la critique soit unanime sur ce point, certains petits panneaux peints, de caractère nettement giorgionesque. Les meilleurs dessins qui lui sont attribués (Louvre ; Offices ; Paris, E. N. S. B. A.), notamment des paysages de la terra ferma, avec des collines boisées et des " fabriques " pittoresques, évoquant la poésie arcadique du jeune Titien et de Giorgione, sont considérés par K. Oberhuber comme des œuvres de ce dernier artiste.