Guido Cagnacci

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Sant'Arcangelo di Romagna 1601  – Vienne 1663).

En 1627, il résidait en Romagne, où il laissa quelques peintures religieuses (Madone et saints, Rimini, S. Giovanni Battista) dont le style affirme de nettes tendances naturalistes. On peut donc supposer qu'il étudia, à Rome où il semble avoir été l'élève du Guerchin, l'œuvre de Caravage et de ses disciples. En 1644, il met en place 2 grandes toiles (Gloire de saint Mercurial ; Gloire de saint Valérien) dans la cathédrale de Forlì (auj. à la pin.). Il se rend ensuite à Venise v. 1650, puis à Vienne, v. 1660, où il est appelé par l'empereur Léopold et où il meurt en 1663 (et non en 1682, comme on l'a cru longtemps). On conserve de sa dernière période d'activité de nombreuses toiles, dont les sujets profanes et sensuels (nus féminins) sont empreints de naturalisme (Mort de Cléopâtre, Milan, Brera et Vienne, K. M. ; Mort de Lucrèce, musée de Lyon), mais aussi d'une poésie subtile (Conversion de Marie-Madeleine, Pasadena, Norton Simon Museum). Une rétrospective a été consacrée à Cagnacci à Rimini, en 1993.