Pierre Buraglio

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Charenton 1939).

Après ses études à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, il travaille dans l'atelier de Roger Chastel, où il coudoie les artistes des mouvements Support-Surface (Vincent Bioulés, François Rouan, Claude Viallat) et B. M. P. T. (Buren, Mosset, Parmentier, Toroni). Sous cette influence, son œuvre rompt avec la forme traditionnelle, et Buraglio se livre à une déconstruction du code pictural en ses divers composants (toile, châssis, pigments) afin de rendre compte de la vérité matérielle de l'œuvre. En 1964 apparaissent les " Recouvrements ", superposition d'une peinture sur une peinture, puis les " Agrafages ", qui sont une série de toiles découpées puis rassemblées comme dans Agrafage (1966, musée de Toulon), enfin les " Camouflages " à partir de 1968 (Mondrian camouflé, 1968). En 1969, Buraglio cesse tout travail pictural pour se consacrer à une activité politique militante et ce n'est qu'en 1974 qu'il se remet à peindre en utilisant des objets de récupération porteurs de picturalité : châssis et cadre imprégnés de couleur, fenêtres aux vitres bleues, rouges et vertes (Châssis recto-verso, 1974-75, musée de Grenoble ; Fenêtre, 1980, Paris, M. N. A. M. ; Fenêtre, 1987). Avec modestie et sobriété, Buraglio fait une œuvre qui offre une profusion de possibilités.