Louise Catherine Breslau

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre suisse (Munich  1856  – Neuilly-sur-Seine  1927).

Elle commence ses études à Zurich et s'inscrit en 1878 à l'académie Julian à Paris. Son amitié avec Forain, Fantin-Latour et Degas orientera sa formation. Fidèle à la tradition réaliste française de la seconde moitié du xixe s., son art s'exprime avant tout dans les thèmes chers à la peinture de genre. Dès 1881, l'influence de Manet se fera sentir (le Thé de cinq heures, 1883, musée de Berne).

Sa peinture, d'une facture large (Portrait de Jean Caniès, 1887, Paris, Petit Palais ; Portrait de Henry Davison, 1880, Paris, musée d'Orsay), embrasse mélancoliquement le motif, non sans révéler parfois la virtuosité du dessinateur. Vers 1889, s'inspirant des techniques du pastel, elle se rapprochera de Renoir (Gamines, 1890, musée de Carpentras), puis des Nabis, après avoir affiné une palette toujours plus fluide (Autoportrait, 1904, Nice, musée Jules-Chéret), et parfois d'une grâce acide. De son vivant, elle dut surtout sa renommée à ses illustrations de la Première Guerre mondiale.