Renato Birolli

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Vérone 1905  –Milan 1959).

Dès ses premières œuvres (Saint Zénon pêcheur, 1931, Milan, G. A. M.), proches de celles des artistes turinois du Gruppo dei Sei, il s'oppose aux tendances du mouvement du Novecento. Après un séjour à Paris (1936), la découverte des fauves et de Cézanne l'incite à des recherches de couleurs plus précises (Sicilia, 1940, Milan, coll. part.). Tout en participant au mouvement Corrente, Birolli reste attaché à une interprétation lyrique et expressionniste : la série de dessins qu'il exécute en 1944, réunis sous le titre de Dessins de la Résistance, pose le problème du réalisme et de l'art social d'où naîtra le mouvement du Fronte nuovo delle Arti, auquel Birolli participera à la fois comme artiste et comme théoricien, publiant des articles dans des journaux et des revues. Il exposera avec ce groupe à la XXIVe Biennale de Venise en 1948. Par la suite, influencé par Picasso, il évolue vers une abstraction formelle de type cubiste, pour aboutir à une formule proche du paysagisme abstrait de l'école de Paris et en particulier de Manessier. À cette époque, il se joint au Gruppo degli Otto qui comprend Afro, Corpora, Moreni, Santomaso, Turcato et Vedova et qui bénéficie du patronage de Lioneleo Venturi. Ses tableaux (Paysage de la Nécropole, 1953) évoquent toujours la nature et se trouvent à mi-chemin entre abstraction et figuration. Birolli aboutira dans ses dernières œuvres aux confins de l'abstraction informelle. Dès 1949, il travaille en France, en Italie et en Belgique, expose fréquemment en Italie, en Allemagne et aux États-Unis. Ses œuvres sont conservées dans différents musées italiens et abondamment représentées dans des collections privées milanaises.