Jean-Joseph-Xavier Bidauld

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Carpentras 1758  – Montmorency 1846).

Il est, avec Pierre-Henri de Valenciennes, J.V. Bertin et Boguet père, l'un des principaux représentants du paysage néoclassique en France. Formé par son frère Jean-Pierre-Xavier, peintre à Lyon, il découvre la peinture hollandaise et la haute montagne au cours d'un voyage à Genève ; il s'exerce en Provence avant de venir à Paris (1783), où il copie les paysagistes des Pays-Bas (Berchem, Potter, Hué) pour le marchand de tableaux Dulac et reçoit les conseils de Joseph Vernet. C'est en Italie (de 1785 à 1790) qu'il trouve son style, élaborant des paysages composés d'après ses études sur le motif : Paysage romain (1788, musée de Bâle), Vue d'Avezzano (1789, Louvre).

Après son retour, il expose régulièrement au Salon et exécute des commandes officielles : quatre toiles pour la Casita del Labrador au palais d'Aranjuez pour Charles IV d'Espagne (toujours en place) ; en 1807, quatre toiles pour le salon Murat du palais de l'Élysée (une exposée encore) ; en 1818, deux toiles pour le château de Maisons (Louvre) ; deux compositions en 1817 et 1822 pour la galerie de Diane de Fontainebleau (le Chevalier Bayard, paysage historique, musée de Valence ; Vue de la plaine d'Ivry, Toulouse, palais Maréchal Niel). Par les petits personnages qui les animent, nombre de ses verdures, de facture précise et de couleurs fraîches, offrent un prétexte historique ou mythologique : Vue de l'Isola di Sora (1817, Fontainebleau), Grotta Ferrata (1844, musée de Carpentras). Il est en 1823 le premier paysagiste à entrer à l'Institut. Défenseur du paysage historique, il s'oppose à la nouvelle école naturaliste et est à l'origine du refus au Salon de 1836 des œuvres de Huet et de Rousseau.