Alexandre Benois

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre russe (Saint-Pétersbourg 1870  – Paris 1960).

Membre fondateur du groupe Mir iskoussva avec lequel il expose de 1899 à 1905, historien d'art (Histoire de l'art de tous les temps et de tous les pays, Moscou, 1912-1917, inachevé), illustrateur de livres (la Dame de pique, 1910, et le Cavalier d'airain, 1916, de Pouchkine), créateur de la revue Trésors d'art de la Russie (mensuel illustré qui parut de 1901 à 1907), il joue un rôle prépondérant dans la formation artistique de Serge de Diaghilev. Plusieurs séjours en France (1895-1899, 1905-1907), son amitié pour Diaghilev et leur goût commun pour le théâtre l'amènent à collaborer activement à la fondation des Ballets russes. On lui doit les décors et les costumes des Sylphides (1909), du Pavillon d'Armide (1909), de Gisèle (1910), de Petrouchka (1911), du Rossignol (1914). Nommé conservateur en chef du musée de l'Ermitage en 1918, Benois quitte cependant la Russie soviétique et vient se fixer définitivement en France en 1926. Son activité se tourne principalement vers le décor de théâtre : en 1928, il donne à Ida Rubinstein les décors et costumes du Baiser de la fée de Stravinski, de la Princesse Cygne, du Boléro de Ravel ; il fournira aussi des décors pour les Ballets de Monte-Carlo (le Bourgeois gentilhomme, 1932 ; le Bal des cadets, 1940 ; Raymonde, 1946) et ceux du marquis de Cuevas (le Moulin enchanté, 1948). Dans la création d'un ballet, il participait aussi à la rédaction du livret et suggérait les mouvements chorégraphiques auxquels la musique se rattachait.