Antonio Solario
dit lo Zingaro
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre italien (documenté entre 1502 et 1514).
Bien que d'origine et de formation vénitienne (il se qualifie lui-même de Vénitien dans ses signatures), il a beaucoup travaillé hors de cette ville ; on le trouve à Naples v. 1495 (mais la date de sa présence à Naples demeure discutée), où il exécute des fresques (Scènes de la vie de saint Benoît) dans le cloître de S. Severino e S. Sossio et plus tard (v. 1502) à Fermo, qui conserve une grande Pala (Madone et quatre saints) à S. Maria del Carmine. Solario séjourna d'ailleurs plusieurs années dans les Marches (Osimo, 1504) et peut-être en 1518 à Montecassino. On a même émis l'hypothèse qu'il se serait rendu en Angleterre, où il aurait peint en 1514 le Triptyque Withypoll (centre avec la Sainte Famille et Paul Withypoll à la City Art Gal. de Bristol, volets avec des Saintes à la N. G. de Londres). Son style, ferme et précieux, se rattache à la manière vénitienne de Giovanni Bellini, d'Alvise Vivarini et de Carpaccio, toujours marquée par l'influence d'Antonello, avec un accent nordique flamand prononcé. Ses recherches rejoignent ainsi celles des Lombards contemporains (il a peut-être séjourné à Milan). On lui doit des Madones (musée de Budapest ; Copenhague, S. M. f. K. ; Naples, Capodimonte ; Londres, N. G. ; Milan, Castello Sforzesco), Salomé (1511, Rome, Gal. Doria Pamphili) et Hérodiade (id.).