Antonio Corpora

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Tunis 1909-Rome 2004).

Après avoir vécu à Tunis, puis à Paris, il s'établit en Italie et travaille à Rome à partir de 1932. Ses premières œuvres, des natures mortes, des marines, des fleurs, se ressentent de son séjour parisien par leur recherche d'une abstraction formelle très proche de celle de Braque, tout en restant sensibles au coloris de Bonnard et de Matisse. À partir de 1945, son parcours artistique reflète les différentes recherches de la peinture italienne de l'après-guerre : il fait partit du groupe néo-cubiste de Rome, puis du Fronte nuovo delle arti, avec lequel il expose à la XXVIe Biennale de Venise. En 1948, il s'oriente nettement vers l'art abstrait en participant au Gruppo degli Otto en compagnie d'Afro, Birolli, Moreni, Santomaso, Turcato et Vedova, pour parvenir enfin à une peinture proche de l'école de Paris et particulièrement de Manessier et de Singier. La couleur est le facteur essentiel d'une interprétation non figurative, expression d'une sensibilité personnelle, instinctive et lyrique (Temps sur les rochers antiques, 1959. En évoluant, sa couleur devient plus pure et s'articule en de larges surfaces planes horizontales et verticales avec une recherche plus évidente d'organisation rationnelle (Mémoire d'un matin, 1966. Après 1970, ses peintures évoluent sensiblement grâce à l'utilisation de grandes plages colorées, structurées par un réseau de quelques lignes foncées (le Matin de tous les jours, 1972. Les œuvres de Corpora sont conservées dans de nombreux musées d'art moderne, notamment à Rome, à Trieste, à Paris (M. N. A. M.), à São Paulo, à New York (M. O. M. A.), à Pittsburgh, à Hambourg (Kunsthalle) et à Stockholm.